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Mes Humanités

Par Jean-Pierre Albert

Après des études dans un lycée rural du Sud-Ouest au début des années 1960. Jean-Pierre Albert a enseigné la philosophie en lycée et est devenu directeur d'études à l'EHESS en anthropologie sociale. Aujourd'hui retraité, il se consacre surtout, depuis le premier confinement, à l'écriture de billets humoristiques sur les sujets les plus divers.

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Fig. 1 Scène de la vie quotidienne à Athènes (399 av. JC).

     Commençons par une anecdote. Mes collègues classicistes de l'Université de Toulouse m'ont invité en 2010 à ouvrir un colloque intitulé « Assises des Lettres. Les humanités pour quoi faire ? » Ils souhaitaient que je présente mon point de vue d'anthropologue sur les humanités et, plus précisément, l'apprentissage des langues anciennes. Si j'en juge par la réception plutôt fraîche de ma conférence, ce n'était pas une bonne idée. Certes, rien de ce qui est humain ne m'est étranger, à quelques broutilles près comme les génocides et la dévastation suicidaire de la planète. Mais de là à avoir quelque chose à dire sur le sujet... Mon problème était avant tout d'arriver à tenir un discours d'anthropologue qui ne heurte pas trop mes savants auditeurs. Si je les comparais à une tribu menacée d'extinction et adepte de rites initiatiques sophistiqués, ils ne seraient pas contents. Mais que faire d'autre ? C'était ça ou un recours brutal à Bourdieu qui, j'en suis sûr, aurait eu beaucoup à dire sur le sujet. J'ai donc commencé mon intervention en affirmant que je ne ferais rien de tel. Et pourtant... Ayant conservé le texte de ma contribution, je peux citer quelques lignes de la suite :

     « Que ne pourrait-on dire des vertus douloureusement initiatiques de l’apprentissage des verbes en mi par les collégiens qui, à mon époque, choisissaient le grec en 4ième ? Faut-il souligner que cette épreuve suivait de peu la puberté, deux ou trois ans après que la communion solennelle nous eut hissés hors de l’enfance ? Que dire encore de la complicité, sur laquelle je viens de faire fond en mentionnant les verbes en mi, entre « ceux qui ont fait du grec » et en gardent toute leur vie une fierté ? C’est là, sans doute, que revêtir la casquette du sociologue bourdieusien inviterait à un regard ironique sur cette forme légitime (ou tenue pour telle) de « distinction ». En ethnologue enfin, je pourrais évoquer une sorte de folklorisation rétrospective de nos apprentissages : chacun de nous possède un musée virtuel de ses années de latin ou de grec. Il y a dans le mien, pour faire bref :

  • l’image d’un Gaffiot couvert de la toile grise de nos blouses et muni d'anses du même tissus pour le transport ;

  • le Guide romain antique qui venait ajouter à notre laborieuse étude de la langue le tableau rébarbatif des institution embrouillées de la République et de l'Empire ;

  • les interrogations écrites du lundi, en 5ième, portant sur 21 formes de déclinaison ou de conjugaison notées chacune un point. 21, pas 20, c’est là qu’entrait une touche ludique, nous avions un joker…

     Autant de souvenirs qui, eux aussi, tracent les frontières d’un groupe d’élus tout en nous réconciliant, dans une pieuse nostalgie, avec un temps de notre vie dont nous préférons oublier la grisaille. »

     Vous l'aurez compris, ça partait vraiment mal. Et ça aurait pu être bien pire si j'étais entré dans le détail de mes souvenirs. J'avais en fait plutôt aimé le latin dès la sixième, malgré une prof comme on n'en fait plus, j'espère, depuis longtemps : une petite dame pète-sec, Monique Busquet, dont le visage incapable du moindre sourire était surmonté d'une tresse roulée à l'horizontale – une coiffure sans âge rappelant celle d'une déesse, Junon, peut-être, qui fait souvent la gueule et que la statuaire antique hésite à figurer à poil.

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Fig.2. Junon déguisée en Madame Busquet

     Il y avait déjà chez moi comme chez mes condisciples la fierté d'être en sixième « classique » et un mépris pour des « modernes » non dépourvus d'une certaine barbarie : un ramassis de mauvais élèves rustaud et violents qui nous tapaient volontiers sur la gueule. Notre posture élitiste avait bien sûr son prix, et Madame Busquet ne nous consentait pas de ristourne. Nous avions absorbé sans trop de mal la première déclinaison (rosa) et avec déjà plus de peine la seconde (dominus, puer, templum). La troisième nous confronta bientôt à des chausse-trappes imprévues, avec ses mots pari- ou imparisyllabiques (civis, mare /dux, opus) qui avaient des terminaisons assez peu différentes pour qu'on se plante à tous les coups. Seuls ses datifs et ablatifs pluriels en ibus avaient quelque chose de réjouissant (cf. le De profundis morpionibus). Les Romains eux-même n'étaient pas insensibles aux charmes de l'ibus/ubus puisqu'ils l'ont retenu dans la 4ème et la 5ème déclinaison : des cocktails des trois précédentes assez faciles à retenir quand on connaît déjà les autres. En plus, la cinquième ne concerne qu'un tout petit nombre de mots en plus de dies et de res.

     Les conjugaisons apportaient elles aussi leur lot d'embûches. Comme les déclinaisons, les deux premières (amo et deleo) se comportent bien, elle se contentent de formes parfois un peu tordues mais régulières. Les choses se gâtent avec les trois dernières (lego, audio, capio) dont le parfait et le supin sont souvent imprévisibles (Ex : capio, capis, capere, cepi, captum). Et je ne dis rien des grands dissidents que sont les verbes être (esse), pouvoir (posse), aller (ire) et porter (ferre) – ce dernier d'une perversité qui force le respect : fero, fers, ferre, tuli, latum. Tout cela occupait une place considérable dans notre mémoire – pas loin d'1 gigaoctet sans doute, pour parler le patois des ordinateurs. Ajouter le grec par-là dessus risquait de bloquer le système, un bug qui se traduisait en contexte scolaire par un abandon précoce accompagné de bruyant soupirs de soulagement.

     Si j'en juge par les interrogations écrites de la cinquième, il semble que la morphologie de la langue latine n'était pas encore solidement enracinée dans nos têtes. Notre seconde année d'apprentissage permettait en outre d'aller plus loin dans le maquis des exceptions, verbes défectifs, impersonnels, inchoatifs et autres. Sans parler des propositions infinitives, ablatif absolu (magistro intrante, discipuli surgunt), pronoms relatifs, etc. Par chance notre professeur, Louis Bonneterre dit Louison, était incomparablement plus joyeux que Madame Busquet. Il latinisait nos noms pour les introduire dans des exemples de constructions imprévisibles (Albertum paenitet culparum), il commentait avec humour les exploits improbables des héros du De Viris, bref il savait donner à un apprentissage austère un peu de vie. Son invention de l'interro avec joker (qui nous plaisait d'autant plus que nous pouvions avoir 21/20) avait peut-être pour origine sa passion des concours lancés par les journaux dans des domaines variés – histoire, casse-tête logiques, mots croisés. Il avait même eu la gloire de participer plusieurs fois avec succès au Jeu des Mille Francs. Certains d'entre nous l'avaient en ces occasions entendu parler dans le poste, ce qui n'est pas donné à tout le monde.

     En définitive, l'apprentissage de la langue n'était pas le plus ennuyeux. Il avait l'avantage de se faire pour une large part en dehors des cours et nous pouvions lui consacrer le temps que nous voulions. En revanche, lorsque le programme des années suivantes se centra sur la traduction des auteurs latins, une chape d'ennui s'abattit sur nos têtes. Je cite encore un petit bout de ma regrettable conférence :

     « Peu sensibles aux diatribes éloquentes de Cicéron, nous restions indifférents aux turpitudes de Catilina et de Verres (avec pour Verres, un rapt de chandeliers (candelabra) dont je me suis toujours demandé pourquoi ils s'étaient retrouvés au centre d'une affaire d'Etat). Les élèves de collège des années 1960 n’avaient pas besoin des séductions rivales d’internet pour somnoler sur ces redoutables monuments de notre grande tradition culturelle. Pourtant, en bons élèves que nous étions, nous subissions tout cela avec patience et, peut-être, profit. En quoi les Catilinaires ont-elles contribué à me faire ce que je suis ? Voilà ce que je voudrais bien comprendre pour éclairer les bonnes et les mauvaises raisons de l’attachement aux humanités, en approfondissant les effets voulus et non voulus de leur apprentissage. »

Fig. 3. Madame Chabaud terrassant un barbarisme (allégorie).

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     N'anticipons pas. Je reporte à plus tard cette auto-analyse pour consacrer encore quelques pages à mes souvenirs. J'en viens à mon initiation au grec, qui ressembla beaucoup à mes débuts dans le latin. Une même professeure, Madame Chabaud, nous donnait les cours de français, latin et grec, ce qui correspondait à plus du tiers de notre emploi du temps. Manque de chance, elle ressemblait beaucoup à Monique Busquet dans sa manière d'être. Sa voix haut perchée et son accent pointu accompagnèrent sans aménité mon entrée dans un grec que la prononciation érasmienne truffait de aï et de oï oublieux du iotacisme pourtant vieux de 2400 ans.

     Le grec était beaucoup plus exotique que le latin. Il y avait bien sûr son alphabet, ses esprits doux ou rude, ses iotas souscrits, mais aussi un bon nombre de singularités moins aguichantes : le « moyen » interposé entre l'actif et le passif, le « duel » ajouté au singulier et au pluriel, l'aoriste substitué au passé simple, le parfait à traduire par « J'ai fini de » + verbe, l'optatif spécialisé dans la formulation d'un vœu. A la différence de l'aimable amare pris comme échantillon de la première conjugaison latine, l'exemple choisi par MM. Allard et Feuillâtre était luein, délier, d'un emploi beaucoup plus rare dans la conversation. Son optatif parfait (lelukoimi) devait être traduit par  « puissé-je avoir fini de délier ! » : un vœu dont je me demande si aucun Grec l'a jamais prononcé, même en ajoutant « bordel !» à la fin. Et je ne reviens pas sur la plus mauvaise surprise que nous réservait la conjugaison : la cohorte, saturée d'exceptions, des verbes en mi qui venaient s'ajouter à des verbes en ô à l'humeur déjà fantasque. Je n'entrerai pas dans le détail : horresco referens. Les apprentis hellénistes trouvaient pourtant dans leur apprentissage quelques rares bonheurs. Nous avions tous un faible pour le bucolique « ta zôa trekhei en tô pédiô » (littéralement : les animaux court dans la plaine) qui exemplifie le fait qu'un sujet neutre pluriel appelle un verbe au singulier. Le duel, qui affligeait notre mémoire de deux personnes verbales supplémentaire, était une des cibles privilégiées de nos moqueries : l'avait-on inventé juste pour parler des exploits des Dioscures ? Quelles autres gémellités/dualités moins glorieuses devaient l'adopter ? Les chaussures ? Les gendarmes ? J'ai été pris d'une fureur rétrospective en découvrant que M. Allard, qui ne manquait jamais de l'inscrire dans les innombrables déclinaisons et conjugaisons de sa Grammaire Grecque, a écrit dans ce même livre que : « le duel […] n'est pas obligatoire ; on peut le remplacer par le pluriel. » Il aurait pu nous le dire avant.

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Fig. 4. Les animaux court toujours dans la plaine, mais désormais avec une faute d'accord.

      Mon année de quatrième, vous vous en doutez, fut éprouvante. Madame Chabaud distillait un ennui de haute densité. Et pas seulement pendant les cours de grec. En latin, elle nous donnait à lire des pages et des pages du Guide romain antique et pouvait en cours nous demander à brûle-pourpoint la liste des charges d'un tribun de la plèbe. En français, elle disposait d'un florilège de récitations que nous trouvions ineptes et cucul. Notre prof de troisième, Monsieur Delhom, eut du mal à nous faire émerger de la léthargie désespérée dans laquelle nous avait plongé les langues anciennes selon Chabaud. Son dada pédagogique était de nous donner en thème latin des textes actuels référant à toute sorte de choses inconnues des anciens – la bicyclette par exemple. Il nous procurait une liste de mots ignorés du Gaffiot – birota, etc. – qu'il tirait du Lexicon Recentis Latinitatis édité par le Vatican. Ses cours de grec n'en avaient pas moins une virtus dormitiva de peu inférieure à celle de l'opium. Il y avait encore de la morphologie et de la syntaxe à apprendre mais la nouveauté était, comme pour le latin, la traduction d'auteurs réunis par Ch. Géorgin dans Les Grecs. Je garde surtout le souvenir de l'Anabase, un peu longuette – il nous tardait que Xénophon et ce qu'il restait des Dix mille puissent enfin gueuler comme des veaux Thalassa ! Thalassa !

     Il me faut abréger cette longue rétrospective. Sachez que, si nous étions encore une douzaine d'hellénistes en troisième, nous ne fûmes plus que trois en seconde, ce qui entraînait pas mal d'inconvénients : nous « passions » à un rythme diabolique pour ânonner notre bout de version préparé à la maison, et il nous était totalement impossible de nous dissiper. Comme une infortune n'arrive jamais seule, nous avions retrouvé Madame Busquet, encore plus triste et coincée que du temps de ma sixième. Le programme de l'année voulait que nous traduisions des passages de l'Iliade et d'une tragédie, en l'occurrence l'Alceste d'Euripide, qui ne finit même pas mal et que je trouvais complètement conne. Pour l'Iliade, j'avais exhumé de la bibliothèque des parents une traduction par Leconte de Lisle qui ne m'était pas d'un grand secours tant elle prenait de libertés avec l'original. Il était téméraire de nous confronter, après deux ans de grec, à des textes aussi difficiles sur le plan de la langue.

     Dans la rubrique des retrouvailles, ce fut Louis Bonneterre qui encadra mes dernières années de grec. En terminale, nous n'étions plus que deux, Geneviève Garcia dite Vévé et moi. Vévé était sérieuse et intéressée, elle est d'ailleurs devenue prof de lettres classiques. J'avais pour ma part trop de choses à faire – musique, théâtre, écriture de poèmes parfois convertis en chansons – pour consacrer beaucoup de temps à mes études. Ce fut le grec qui en souffrit le plus. En classe, mon grand jeu était de lancer notre Louison dans des débats politiques ou de longues digressions autobiographiques où revenait souvent la formule : « Quand j'étais en première supérieure au Lycée Louis le Grand.» Il tirait de cette année d'étude une gloire que notre ignorance des prépas et de la réputation du lycée parisien nous privait d'apprécier à sa juste valeur. Il prit tout de même le temps de nous faire travailler sur l'Oedipe roi de Sophocle. Ce fut le meilleur moment de ma brève carrière d'helléniste.

     Que reste-t-il de tout cela ? Dites-le moi... Il reste peu, assurément, au moins au niveau conscient : quelques brèves citations latines authentiques – Arma virumque cano ; O tempora, ô mores ; Nunc est bibendum – et beaucoup plus d'exemples de grammaire : validior manuum ; doctissimus quisque ; timeo Danaos et dona ferentes ; missi sunt legati qui pacem peterent ; opus est mihi libro. Sans oublier Quies quiam angelum laetorum ?, facétie de potache datant d'avant la prononciation restituée. Et pour le grec Ouk élabon polin, alla gar elpis éphè kaka. Mais je plaisante. Pour revenir à des choses sérieuses, je citerai un dernier extrait de ma conférence :

     « L’idée qu’il convenait, dans une bonne éducation scolaire, de frotter les élèves aux langues et aux œuvres antiques ne semble avoir eu que marginalement, hier comme aujourd’hui, un objectif de pure érudition. On y voyait plutôt une visée simplement pragmatique. J’ai souvent entendu dire que l’apprentissage du grec facilitait les études médicales en offrant un décryptage étymologique immédiat de bien des noms d’organes et de maladies. Ou encore que la grammaire latine avait des vertus analogues aux mathématiques pour former l’esprit à la logique. Les humanités avaient dans leur principe des enjeux plus élevés  : s’imprégner d’une morale, s’initier à une esthétique, devenir en somme un homme de bien et un homme de goût. Toute culture de l’écrit a engendré un « trésor » d’œuvres de l’esprit tenues pour le patrimoine le plus précieux d’une communauté. C’est en ce sens que les humanités sont un équivalent laïque des bienfaits attendus, dans le champ religieux, de la fréquentation des Écritures saintes. Il y aurait bien des parallèles à retenir entre les mécanismes sociaux et les pratiques qui instituent une écriture sainte et ceux qui sont à l’œuvre dans le registre des humanités : définition sélective d’un corpus de textes canoniques, autorité de certains commentaires, hauts lieux de la transmission (la Khâgne !)… Une tradition de ce genre, laïque ou religieuse, repose sur l’idée que ces textes recèlent des vérités essentielles : ils sont inépuisables, il faut les lire et les relire pour eux-mêmes, mais sans craindre non plus de les mettre en dialogue avec le présent. Dans le cas des humanités, c’est souvent la notion de mythe – une matière narrative très présente dans la littérature ancienne – qui justifie ces courts-circuits. C’est à travers eux que quelque chose d’éternel nous parle et nous concerne, tout en nourrissant des versions réactualisées : combien d’Antigone, entre Sophocle et Jean Anouilh ? »

     Voilà qui pouvait, jusqu'à un certain point, caresser mon auditoire dans le sens du poil. Je crains d'avoir ajouté une incise précisant que j'étais en total désaccord avec cette conception du mythe, plus répandue chez les littéraires que parmi les anthropologues. Il est certain, en revanche, que j'ai bien vite aggravé mon cas en établissant un parallèle entre l'apprentissage du grec et celui des écritures cunéiformes ou hiéroglyphiques (et des langues qui vont avec) pour aussitôt conclure avec bon sens qu'il n'y avait aucune urgence à les intégrer au cursus du secondaire, grec compris. Cette suggestion était d'autant plus malvenue que tout mon exposé jouait sur une connivence hypocrite avec les classicistes en multipliant les signes de mon appartenance à leur monde ou du moins à ses marges. Il n'est guère besoin que je rappelle ici les facilités que m'a procurées le latin dans l'apprentissage tardif (et approximatif) des langues romanes ou l'utilité de savoir un peu de grec quand on lit en traduction les philosophes de l'antiquité. Enfin, je ne puis taire plus longtemps ma gloire de bénéficier d'un statut de citoyen d'honneur parmi mes collègues antiquisants de l'Université, avec lesquels j'ai multiplié depuis dix ans les collaborations. Vous n'imaginez pas le plaisir narcissique que je ressens lorsque, dans une journée d'études, ils me gratifient, à égalité avec les autres participants, d'un exemplier débordant de textes grecs non sous-titrés.

Fig. 5. Anthropologue barbare se frottant avec rudesse aux humanités classiques.

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